🍿CINÉMA I LES VOISINS DE MES VOISINS SONT MES VOISINS DE ANNE LAURE DAFFIS ET LÉO MARCHAND.


PAR PEGGY VERRIER & RÉGIS PENHOËT - 18.02.2022

Une création originale avec les voix d'Arielle Dombasle, François Morel et Valérie Mairesse.
Une création originale avec les voix d'Arielle Dombasle, François Morel et Valérie Mairesse.

SELON RÉGIS P.


Aujourd'hui, je vais évoquer une séance cinématographique curieuse, atypique, distrayante, en un mot.... Surprenante !

 

Il s'agit d'un film d'animation, axé jeunesse, et donc à priori, rien ne me destine à y assister. Sauf que justement, j'avais envie de pousser cette barrière d'aprioris !

 

Et pour ce faire, je remercie grandement le Katorza d'avoir projeté ce film si original, et aussi ma partenaire de visionnage Peggy sans qui je n'aurais peut-être pas franchi le pas.

 

Bon, reste à déterminer pourquoi le choix de ce film et non un autre.

 

Eh bien, c'est simple, tout réside dans le titre, si prometteur ! Il n'y a pas à dire, le choix du titre d'une œuvre telle qu'elle soit est plus que déterminant pour son succès, enfin à mon sens.

 

"Les voisins de mes voisins sont mes voisins", hormis la corrélation évidente avec le célèbre dicton concernant les amis de mes amis sont mes amis, ce titre me parle car il reflète en moi des vibrations : un voisin peut être un ami, un ennemi, un inconnu demeurant un inconnu, un commerçant, un amoureux, bref c'est surtout une personne que l'on ne choisit pas (tout comme sa famille même si ce n'est point comparable).

 

J'aime le thème qu'aborde ce titre évocateur : la proximité, les relations humaines entre des personnes qui ne se côtoient pas forcément mais qui peuvent traverser des épreuves similaires bien que parallèles. On peut toutes et tous être le bon ou le mauvais voisin de quelqu'un, et ce titre peut permettre d'obtenir différentes visions. Voilà la principale raison pour laquelle je voulais voir ce film !

 

Maintenant, reste à vous expliquer pourquoi j'ai trouvé ce film, initialement pas prévu pour moi, époustouflant !

 

Tout d'abord, ce film est un chef-d'œuvre de techniques visuelles d'animations : les personnages, forcément atypiques mais j'y reviendrai, sont volontairement "moches". Il ne s'agit pas pour autant de caricatures, mais leurs traits sont loin, très loin, des stéréotypes des films d'animations actuels avec un sentiment de "filtre Snapchat" sur leurs visages.

 

Là, ceux-ci sont ternes, abîmés par la vie, en un mot, humains ! Ils n'en sont pas moins chaleureux et agréables à suivre pour autant. Au contraire ! On peut facilement s'identifier à eux justement parce que, dans un sens, ils ressemblent fortement à nos propres voisins !

 

Allez, on va vite présenter le florilège de personnages-clé : de Monsieur Popolo, magicien ayant accidentellement coupé sa femme en deux lors d'un tour de prestidigitation et tentant de se reconvertir auprès de Paul Emploie, à Amabilé, sa femme dont la partie supérieure demeure cloitrée dans une vieille caravane tandis que ses membres inférieurs attisent le désir auprès de Monsieur Demy, un veuf âgé qui semble revivre grâce à ces magnifiques jambes pourvues de bas pailletés.

 

On comptera aussi parmi ces loufoques voisins François Truducou (attention aux lapsus involontaires), nouvel arrivant spécialisé dans le camping sauvage se retrouvant enfermé dans l'ascenseur de l'immeuble accompagné de son chien Picasso, amateur de Mots Croisés et du bon mot plus généralement.

 

Reste à citer Isabelle, une charmante danseuse de flamenco et mère de deux gaillards et enfin un ogre, son voisin de palier, lequel a accidentellement cassé sa dentition et ce la veille de la Saint-Festin.

 

Attention, la richesse de ce film possédant ne s'arrête pas là !


Tout est minutieusement réalisé côté graphisme, chaque détail est patiemment étudié. Des jeux de lumières, de couleurs chaudes sur personnages ternes, ou vice-versa, des tissus qui représentent des décors, des figurines symbolisant les figurants figés dans des lieux qui eux vivent, respirent. Tous les décors sont soignés et diffèrent par leur construction (on se souviendra notamment de l'appartement du vieillard tout de moquette constitué ou encore du cabinet du dentiste réalisé au crayon à papier sur un cahier quadrillé, impression scolaire oblige, avec les personnages qui se déplacent par-dessus. L'effet visuel est garanti !).

 

Le spectateur est sans cesse surpris par un nouvel effet mis en place, je retiens notamment les magnifiques paysages de cartes routières, d'abord filmées pour permettre à la végétation de bouger avant de se figer dans un panneau publicitaire ou encore la vidéo d'une dame parlant à un homme dans un ascenseur et on réalise à la fin de la séquence qu'il s'agit là de l'exacte représentation de ce qui se joue dans le film, mais sous formes de dessins. Stupéfiant !

 

Il en ressort une pléthore de visuels distincts, à l'instar des affiches d'anciennes élections présidentielles ornent les paysages. On reconnaîtra d'ailleurs les célèbres slogans de l'époque : de " Ensemble, tout devient possible " dixit Sarkozy, à " Ensemble, la France " signé Macron en passant par " La France, Présidente " d'une dénommée Ségolène.

 

Tout est scrupuleusement étudié afin que le spectateur demeure en immersion totale en permanence et ces références permettent de s'ancrer dans notre quotidien, de nous familiariser avec cet univers un tantinet iconoclaste et créant un véritable paradoxe tant les vies de chacun des protagonistes semblent alambiquées.

 

Et côté références, il y en a pour tous les goûts, et toutes les générations !

Des affiches de DVD incontournables du cinéma français telles "Intouchables" et "Les Ch'tis", l'enseigne "MEGA U" qui n'est pas sans rappeler, jusque dans les coloris des caddies, la marque des supermarchés éponymes, les chaînes de télévision France 2 (munie de son ancien logo), BFMTV ou encore le Soir 3 présenté par Marie Drucker.

 

Vous l'aurez saisi, l'un des paris réussis des réalisateurs, c'est celui de parvenir à incruster, dans un univers utopique et si éloigné de notre quotidien, autant de références actuelles ou passées, et ce dans l'optique de permettre au spectateur, qu'il soit âgé de sept à soixante-dix sept ans, de s'imprégner du film et d'y déceler bien des connaissances visuelles, photographiques ou télévisuelles qui le plongera dans ses propres souvenirs.

 

Côté intrigues, là encore, le scénario nous surprend de bout en bout. Sans trop en dévoiler, on se demandera tout au long du film si la société "Dépanne Minute" va finir par sortir nos deux héros enfermés dans un ascenseur pourvu de cloisons vitrées pour être témoins de ce qui se joue autour d'eux, on se posera aussi la question de savoir si le pauvre magicien va parvenir à reconquérir sa femme scindée en deux et ce en travaillant comme boucher à Mega U ou encore si Monsieur l'ogre finira par dévorer les enfants de la belle danseuse de flamenco.

 

Je ne saurai vous en dire davantage, mais je peux d'ores et déjà vous offrir deux indices : nous sommes témoins d'une scène hautement glauque (mais risible) à l'approche du dénouement et, comme le dit si justement Picasso le chien " je déteste les Happy end ! ", eh bien là, il va être servi le Toutou !

Bon, après vous avoir transmis tout ce qui m'a tant plu dans ce film dont l'essence-même est l'originalité, il me faut néanmoins reconnaître qu'il possède aussi, toujours selon mon point de vue de spectateur non averti, quelques défauts mineurs. En premier lieu, sa narration est difficile à suivre car il s'agit d'un patchwork d'histoires parallèles.

 

J'ai mis un bon quart d'heure avant de saisir que les personnages étaient voisins au sens propre du terme.

Certes le titre le laisse sous-entendre, mais le terme voisins aurait pu être synonymes de " frères ". Bon, je m'égare ! Tout ceci pour déclarer qu'il aura fallu que les protagonistes se retrouvent réunis dans le hall de leur immeuble à cause de l'ascenseur tombé en panne pour que je saisisse qu'ils se connaissent. Cela m'a alors paru évident que l'ensemble du film n'est pas facile à suivre de bout en bout, d'autant plus pour un enfant, l'une des cibles majeures de l'œuvre.

 

En conclusion, il me semble plus qu'évident qu'il s'agit là d'un film, certes d'animation, mais qui sort des sentiers battus ! C'est un film à voir mais ô combien complexe à décrire de par son aspect déjanté. Il faut le voir pour le comprendre et je rajouterai même qu'il faut le voir à plusieurs reprises pour y découvrir la montagne de clins d'œil et de merveilles visuelles qu'il détient.

 

Lorsque le film s'achève, sur la douce mélodie " Route Nationale 7 " de Charles Trénet, l'un des réalisateurs, Léo Marchand, nous fait l'honneur de sa présence et accepte avec joie de se prêter au jeu des questions soulevées par les spectateurs ayant répondu présents.

 

Parmi les interrogations posées par ce dernier, il prendra en toute logique les enfants à témoin pour connaître le nom de leur personnage favori et comprendre comment ils auront assimilé l'accident survenu à la princesse et surtout à qui ce tragique accident fait allusion (Attention SPOILER : il s'agit de l'accident de la Princesse Diana revisité en mode " trash "). De son côté, le réalisateur évoquera son plaisir à allier la technique dans les graphismes pour que chaque décor raconte en lui-même une histoire qui lui est propre avec l'innovation de parvenir à joindre à son œuvre bon nombre de références pouvant réunir jeunes enfants et grands adultes.

 

Tandis qu'il mettra en lumière les talents des comédiens doubleurs, tels Arielle Dombasle ou François Morin, lesquels apportent une touche indéniable d'humour et de vie à ces personnages truculents alors qu'ils auront tourné la plupart des scènes seuls et en quasi improvisation, le réalisateur soulignera l'importance qu'avait pour lui de retracer, au travers de ce film, plusieurs destins en parallèle avec notamment ce personnage central qu'est le campeur, lequel se trouve à la fois être le coincé mais aussi le témoin malgré lui de la vie de ses congénères, tout aussi bloqués dans des existences chaotiques.

 

Pour ma part, je reste très satisfait d'avoir eu la chance d'assister à cette séance et ma conclusion à tirer est la suivante : il faut s'autoriser à aller voir des films dans des registres variés, différent n'étant pas forcément synonymes d'inintéressant. Au même titre qu'il ne faut pas forcément penser qu'un film diffusé au Katorza est nécessairement élitiste.

 

Un film pour moi reste indépendant, quelque soit son circuit de diffusion.

SELON PEGGY V.


Ce film d’animation, dédié à la jeunesse, je ne me serais certainement pas penchée dessus sans mon camarade Régis. Ces barrières que l’on se met, à ne pas voir plus loin que le bout de son nez !  C'eut été un tort ! Maintenant qu’il m’en parle, les "Voisins de mes voisins..." , en voilà un titre prometteur !

 

Je me prends déjà à rêver de rigolade, de convivialité, d’inimitiés peut-être aussi, mais de rapports humains ! Si par la même occasion, m’est donnée la chance de retomber en enfance  ! Alors, go go go !

Il faut dire qu'à ce moment là,  je m’attends à un dessin animé « purement » enfantin. J'entends... un peu chimérique, gommé de tout ce qui rappelle la vie réelle, de ses petits tracas, ses failles... Une plongée dans le chaudron magique... Et, hop ! Tout le monde il est beau ! Je vais devoir réviser ma copie !


Un pari osé que le réalisateur s’est ici lancé, divertir adultes et enfants. Faire rêver les petits, sans faire "régresser" les  grands ! On rit, s’amuse, est ému, touché. C'est à l'appréciation de chacun, de ce qu'il est en mesure de comprendre. 

 

Dès le départ, je suis stupéfaite par le visuel ! Sur une place, au beau milieu des tours, une petite caravane, et un cirque ! La justesse du dessin plonge le spectateur dans cette ambiance, toute une atmosphère. On la ressent. Cette cité, et tout ce qui peut s’y vivre…  Des affiches de campagne présidentielle sont placardées, là, tout autour… Elles indiquent, l’époque à laquelle se joue l’histoire. Parmi les candidats, figure Nicolas Sarkozy. Difficile, de ne pas se remémorer des choses... 


C’est dans ce contexte que la troupe du cirque est venue rompre la monotonie ambiante, apportant un peu de magie aux habitants du quartier ! La magie, parlons-en ! Voici venir Popolo !  Il va nous faire le numéro bien connu de la femme coupée en deux ! Mais, cela ne va pas se passer comme prévu ! A l’ouverture de la boite reconstituée, stupeur ! Les jambes d’Anabilé se sont enfuies ! Peut-être envie, elles-aussi, d'échapper à ce quotidien, de retrouver un semblant de liberté. Courant se réfugier dans la cave d'un petit immeuble, ce sont elles qui vont nous conduire chez les Voisins. 

 

Quant à Popolo, jeté par son épouse, il se retrouvera forcé d’aller pointer à « Paul Emploie ! » pour accepter le premier emploi venu ! Boucher chez « Mega U ». La vie, quoi...

Ainsi va débuter ce grand "bazar", un peu difficile à suivre, parfois... On aimerait le revoir, ce film, pour pouvoir tout saisir. Ce que l’on ne pourra en revanche pas manquer, c’est la justesse des décors tout au long du film. Parfois, images réelles du JT de Claire Chazal et dessins se superposent ! C’est vraiment magique ! Et l'actualité en devient comme « un peu » plus belle, ou un peu moins triste... Le verre à moitié vide ou moitié plein. 

 

Nous sommes au début de l’été, les chanceux qui le peuvent se préparent à plier bagage pour les vacances, comme notre Alpiniste, et son chien philosophe, qui vont par malchance, se retrouver coincés dans l’ascenseur ! Des jours entiers, tant le service de dépannage est efficace. Il en deviendra un peu le personnage central de l'histoire.


Autour de lui, déambulent les voisins, au retour du boulot ou entre deux caddies de courses. On se croise, se salue, cordialement, mais, finalement, se connaît peu. Il y en a bien un qui aimerait faire d'avantage connaissance, c’est le grand-père, du 4éme, privé d’ascenseur ! Il tentera de lui conter un peu de sa vie, son époque… mais, renoncera vite, son interlocuteur préférant dans sa cabine, remplir sa grille de Sudoku…  

 

"Damy" s’excusera du « dérangement » avant de regagner son petit appartement, là-encore représenté avec génie, sous la forme d’un vieux canevas. On sent l’odeur du tissus, vieilli par le temps, dans un logement où le temps semble s’être arrêté, une petite touche de tristesse me prend pour cet homme… Une grande solitude. Les personnages, ils sont touchants ! Et parfois, non sans surprises ! Jugés peut-être un peu trop vite…


Popolo, le magicien loufoque et maladroit, « bon à rien » sur le marché de l’emploi ! À moins qu'il ne soit juste trop rêveur et imaginatif ?


Amabilé, la femme du magicien, au fort caractère, limite femme dominante ! 


François Truducou  ! L’alpiniste, et son chien philosophe, qui en a à lui apprendre : ses remarques tout au long du film sont de petits bijoux.

L’ogre, qui perd ses dents à la veille de la Saint Festin, le malheur des uns, fait le bonheur des autres !


Isabelle, La danseuse de flamenco, qui ne laisse pas indifférent notre ogre.  Succombera t-il plus à son charme, qu’à l’envie de dévorer ses deux bambins ? L’amour l’emportera t-il ici ? Je ne vous en dirai rien... 

Monsieur Damy, Le Papi, solitaire…

Et... La paire de jambes en fuite !


Les voix sont "au poil" ! On retiendra le fort accent italien de notre ami Polopolo, et ses intonations romantiques adressées à sa si chère "Amabilé" Un pur délice.  Ah, ces deux-là ! Vont- ils finir par trouver un terrain d'entente ? C'est qu'il fait de la peine, notre amoureux éconduit... Et ne se ménage pas pour lui prouver son amour. Touchant et drôle à la fois ! 

Les noms, et enseignes, rebaptisées pour l’occasion sont à se tordre de rire. Les scènes, des plus cocasses ! De l’humour, tantôt noir, tantôt léger, ironique, sans langue de bois, la société est représentée telle qu’elle est ! Saupoudrée néanmoins d’une bonne dose de poésie. Et de folie. De la nostalgie, voir, quelques touches de mélancolie, un gros cocktail d’émotions !

 

Et comme chaque fois, au Katorza, le meilleur moment reste la venue du (ici, des) réalisateurs. Occasion de prendre la parole, et livrer ses impressions, poser des questions !


QUESTIONS À ANNE LAURE DAFFIS & LÉO MARCHAND


Alors, dans la salle, cela donne quoi ? Des réactions diverses. Selon l’âge du spectateur. Accompagnée de son Papa, une petite de 7 ans, et non 8, comme il est recommandé n’en est pas peu fière ! Loquace, avec le naturel d’une petite fille, elle nous livrera ses impressions.

 

Quel est ton personnage préféré ?

"La dame qui a les jambes coupées !" Amabilé !

Par contre, j’ai pas compris, pourquoi la Princesse meurt, dans le film…. C’est que tu ne l’as pas connue, mais, ton Papa, lui, sait qui c'est. Cette princesse, elle, a vraiment existé. Je n’en dirai pas plus, histoire de ne pas trahir le scénario.


Léo MARCHAND ajoutera que c’est le type d’appréhensions que peuvent avoir les parents en amenant leurs jeunes enfants voir ce film. Vont-ils tout saisir ? Et pourtant ! Là, est peut-être l’intérêt, susciter la curiosité, les échanges entre petits et grands, notre petite aura appris quelque chose et en reparlera probablement encore, avec Papa. Puis, d'ajouter, on y dit des gros mots ! Cela est-il gênant ? « allumez votre poste de télé à 18H, je crois que vos enfants en entendront de plus vulgaires, vous ne pensez pas ? » Un avis que je partage totalement.

 

Puis, la question que je ne me serais jamais posée, tant il est facile d’entendre une voix dans un film , sans se figurer le travail qu'il y a derrière ! Comment les acteurs s’approprient-ils les rôles ? Pour entrer dans la peau d’un personnage imaginaire et donner vie à tout cela. On leur donne un texte de base, mais, ils sont libres d’y apporter leur petite touche, de le modifier en « jouant »  "Pas évident" ! Me dis-je alors. 

 

Quant à nos 2 réalisateurs, je les sens réellement passionnés, ils y ont mis beaucoup de coeur. Je le sais à la tendresse de la voix lorsqu’ils s’adressent au jeune public, ces deux-là adorent les enfants, et ça se ressent ! Cette bienveillance. De quoi en être touchée.

 

Petite parenthèse (sans vouloir spoiler).  Ou plutôt, un coup de coeur...
De tous ces personnages, s'il en est un qui m'ait touchée, c’est bien Monsieur Damy.  Ce vieillard solitaire, tombant amoureux d’une paire de jambes. Parce qu'elles ont une âme ! Qu'il imagine, et idéalise, certainement. Tant de petites attentions pour elles ! Il lui faudra du temps, avant de faire tomber la crainte et la méfiance. 

 

Il ne connaît ni leur identité, ni leur "visage", mais, s’y est attaché, d'un amour vrai. Sans contrefaçon ! Car, oui, selon une lecture très personnelle, je crois y reconnaître une référence au clip de Laurent Boutonnat (et Mylène Farmer). Où un marionnettiste, très attaché à "sa muse", aura la surprise de la voir s'éveiller sous une forme humaine, et d'échanger avec elle un simple baiser,  avant qu'elle ne reprenne sa forme initiale, de poupée sans vie. Un bonheur si bref... 

 

Est-ce le fruit de mon imagination ?

Si le temps de la réflexion ne m’avait manqué à l’instant T,

j’aurais aimé en parler, un jour peut-être ?