🍿CINÉMA I LES 10 SÉRIES INCONTOURNABLES DE MES ANNÉES TÉLÉPHILES (1/2)


PAR RÉGIS PENHOËT - 23.01.2023

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Tout est dans le titre ! En ces premiers jours de 2023, je vous propose de nous plonger quelques décennies en arrière et d'effectuer une rétrospective des séries télévisées qui ont indéniablement, de par leur singularité ou leur côté moderne (au moment de leur diffusion, CVSD !) marqué de leurs empreintes l'univers des séries, devenant des références pour les générations futures.

 

En premier lieu, il revient de rendre à César ce qui est à César : si la série télévisée obtient ainsi ses lettres de noblesse au début des années 2000 avec un pic de productions accru (période à laquelle va du reste s'attacher le dit-classement), l'histoire de celles-ci démarre grosso-modo dans le courant des années 80. 

 

C'est à cette époque qu'apparaissent bon nombre de séries (Mac Giver, Starsky et Hutch, Dallas, pour citer les plus populaires), lesquelles dépaysent un peu la grille des programmes et obtiennent un audimat ainsi qu'une renommée flèchissante car elles se démarquent des autres programmes que sont les téléfilms ou les émissions de variété.

 

La force principale de ce format est la continuité. Car même si on apprécie l'ambiance ou les caractères des personnages d'un film, force est de constater qu'on n'a pas l'opportunité de véritablement s'y attacher puisqu'on ne le voit qu'à une seule reprise, puis on passe à un autre film, donc à d'autres visages et univers.

 

A l'inverse, une série nous donne le temps de s'habituer aux personnages et nous permet de construire, ensemble si j'ose dire, une relation durable. On prend ainsi plaisir à retrouver, à raison quotidienne ou hebdomadaire, une flopée de personnages et à connaître les moindres recoins de leurs personnalités. 

 

On vit avec eux et on partage alors leurs joies, leurs peines ainsi que leurs nombreuses aventures. 

 

C'est en cela que réside, selon ma propre expérience de téléspectateur, le secret d'un succès aujourd'hui devenu incontesté et incontestable.

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Revenons à mon Top Ten des séries que j'ai décidé de sélectionner, ici dressé dans un ordre qui n'est ni chronologique ni alphabétique et non pas davantage par préférence car elles possèdent toutes ce petit quelque chose qui les rend inclassables à mes yeux ! 

 

Évidemment, toutes les séries qui seront citées ci-dessous vous sembleront désuètes (ce qui est logique car elles n'ont que peu de points communs avec les moult productions de Netflix, Disney Plus ou Canal) mais c'est justement ce côté « vieillissant »  qui leur confère cet aspect attachant.

 

Et puis, à l'époque (je dis à l'époque comme si c'était au siècle dernier, ce qui, pour la plupart d'entre elles, s'avère plus ou moins exact), elles étaient diffusées avec parcimonie, on attendait le prochain avec grande impatience. Mieux, on l'enregistrait sur de vieilles cassettes VHS !

 

D'ailleurs, vous rappelez-vous des cassettes E-120, E-180 ou E_240 ? C'était leur temps d'enregistrement sur la bande vidéo... et on se souviendra au passage des nombreuses péripéties que l'on pu traverser avec les bandes noires qui s'entremêlaient dans le système interne du feu magnétoscope... Oh la la ! 

 

Qu'est-ce que c'est devenu simple de nos jours avec les DVD ?!!! Cela étant, de nos jours, le problème vient généralement des plateformes vidéos où les Replay et autres vidéos en ligne sont saccadées par une connexion internet bas débit...

 

Bref, bref, je m'égare ! Le but ici n'est pas de juger quel est le meilleur équipement pour suivre nos séries du moment... mais plutôt de se remémorer les meilleures séries... du passé !

 

En préambule de ce classement, je le rappelle totalement aléatoire et dépourvu d'une quelconque volonté de les placer en compétition tant elles sont diverses dans le style tout autant que dans la narration, je vous propose d'entrer dans le vif du sujet par le biais d'un petit jeu ! 

 

Pour chacune des séries que je m'apprête à vous (re) présenter, je vous propose de sonder votre culture « sériphile »  en vous donnant trois indices qui, en théorie, vous permettront de trouver sans difficulté aucune quelle série je m'apprête à évoquer avec vous.

 

N'est-ce pas là une belle occasion de blind-test sans musique ?

1 - LES FRASQUES DU VOISINAGE


Commençons... par la plus ancienne. Et surtout celle qui m'a fait découvrir l'univers des séries... américaines je précise car à l'époque les productions françaises en la matière ne franchissaient guère la barrière de la série policière... familiale (je vous épargne les références tant celles-ci nous donneraient au mieux la nausée, au pire... un sacré coup de vieux !)

 

Allez, place aux premiers indices ! Si je vous dis :

- Une piscine bleue turquoise

- Une résidence fonctionnant un peu tel un huis-clos

- Le ''géant'' producteur Aaron Spelling

 

Vous me dites nécessairement.... Melrose Place ! CVSD !

 

Bon, je vous l'accorde : cette série a très mal vieilli et si on la visionne à l'heure actuelle, il faut faire fi de son côté incroyablement misogyne. En effet, dans cette série des années 90 qui s'apparente davantage à une saga avec de faux airs de soap-opéra, mais à vitesse quintuplée, les femmes se comportent comme des mantes religieuses et nous sont présentées comme de grandes manipulatrices.

 

Rassurez-vous, les hommes ne sont pas en reste puisqu'ils se conduisent la plupart du temps comme des pervers (narcissiques si j'ose dire ) ou comme de simples rustres. Vous l'aurez saisi, tout le monde en prend pour son grade dans cette série où le téléspectateur ressentait un plaisir malsain à savoir quel personnage n'avait pas encore flirté avec tel ou tel locataire ( car les scénaristes n'y allaient pas de main morte côté romances multiples, et ce au point d'en perdre toute crédibilité si on la regardait au premier degré. ) Bien entendu, pour ma part ce ne fut jamais cas, et je me délectais de ce plaisir coupable à admirer les prouesses scénaristiques à couper au couteau... à beurre pour ficeler des histoires sans queue ni tête !

 

Mais alors, pourquoi je ressens la nécessité de faire figurer cette série au ressort scénaristique faiblard ?

 

Eh bien je vous dirais d'ores et déjà parce que cette série me fait faire un bond d'une bonne vingtaine d'années dans le passé, lorsque je rentrais du collège et que je m'amusais à suivre les aventures de la croqueuse d'hommes Amanda Woodward, du diabolique docteur Michaël Mancini ou encore du motard Jake Hanson en dévorant mes chocos BN.... Eh oui, je me rappelle de chacun des personnages comme si c'était hier.

 

C'est aussi ça, la magie de la nostalgie !

 

Mais si j'adorais cette série, c'est aussi et surtout, pour les moments d'anthologie dont elle était truffée (à l'époque, côté scénario, c'était très osé !) : je citerai notamment l'un des méchants qui renaît de ses cendres et qui sort littéralement de terre après avoir été enterré... par deux femmes de la saga, le mémorable coup de folie de Kimberly qui décide de faire exploser l'immeuble où résident tous les personnages ou encore... les relations d'un des personnages avec.... des hommes.

 

A heure de grande écoute et pour l'époque, c'était vraiment impressionnant ! Et je ne peux m'empêcher également de citer l'un des seuls personnages qui m'aura fait verser une larme en regardant mon petit écran : la rouquine et pétillante Sydney, incarnée par une incroyable Laura Leighton, laquelle aura su atteindre ma fibre émotionnelle (pourtant je suis loin d'être particulièrement sensible au devenir des protagonistes de fiction) lorsqu'elle se faisait agresser par l'ami de sa sœur et que personne ne la croyait. Idem lorsqu'elle est accusée d'avoir voulu tuer son ex-mari (qui est aussi celui de sa sœur) : je vous ai prévenus ! On est au cœur des clichés du soap-opéra !

 

C'était kitsch à souhait mais, aucun doute, si ça repasse à la télé, je ne bouderais pas mon plaisir de les revoir !

 

A noter que la série a su s'arrêter au bon moment pour finir en apothéose puisque la septième et ultime saison du show télévisé est sans conteste la plus réussie : que ce soit d'un point scénaristique, d'un point de vue humoristique ou encore d'un point de vue connaissance des personnages, on sent que les scénaristes s'éclatent à jouer des travers de la série pour notre plus grand plaisir.

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2 - LES ÉCHOUÉS DE L’ÎLE MAUDITE


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Allez, on va changer diamétralement de registre pour aborder une série qui, je n'en doute point, est connue de toutes et tous, du moins son titre plus qu évocateur. Si je vous dis :

  • Crash aérien

  • Survivants

  • 4 – 8 – 15 – 16 – 23 – 42 ( ceci n'est pas la combinaison gagnante du tirage Loto ! )

Je parie que cet ultime indice aura permis de vous faire entonner le titre de cette impressionnante production sortie en 2004 : Lost, les disparus... rebaptisé Lost pour simplifier.

 

Cette série phare du début des années 2000 a indéniablement marqué toute une génération de téléphiles, mais aussi le paysage des séries puisqu'elle fut un exemple pour bon nombre de ses consœurs par la suite. C'est le début de l'ère des séries à dominance proche du septième art, avec une volonté marquée de donner aux productions télévisées des moyens similaires à ceux des plus grands films du grand écran.

 

Alors, en premier lieu, je précise que cette série est connue à plus d'un titre, et notamment pour avoir semer un chaos incommensurable auprès de ses inombrables fans durant toute la période de sa diffusion.

 

En effet, elle a disséminé, au fil des six saisons où l'on a suivi les aventures dramatico-psycho-fantastiques des passagers du vol 815 de la compagnie Oceanic Airlines, un florilège incessant de mystères et autres rebondissements. Lesquels ont fini par perdre leurs téléspectateurs à force d'apporter trois fois plus de questionnements que de réponses au point de se demander si les scénaristes savaient véritablement où ils mettaient les pieds ou si ils avançaient à tâtons en fonction de ce que désiraient les fans de premier ordre.

 

L'histoire ne nous le dira jamais réellement, mais j'ai pour ma part pris énormément de plaisir, au-delà de ce défaut mineur ou majeur selon l'opinion publique, à suivre les tribulations de ce petit groupe d'individus qui ont dû apprendre à cohabiter ensemble, à gérer leurs peurs ainsi que leur passé. Au passage j'apporte la précision qu'il faut être bien accroché pour saisir le fil de l'intrigue avec la pléthore de flashbacks / flashforwards dont la série-événement est pourvue, ce qui lui a d'ailleurs valu bon nombre de reproches également.

 

Si vous cherchez une série dans le seul et unique de vous détendre et de délasser votre cerveau en mode «  off « , je ne suis assurément pas certain que «  Lost «  soit la meilleure des options. A contrario, je pense qu'il est fort judicieux de se munir d'un calepin / crayon afin de prendre des notes entre deux épisodes visionnés ( au bout d'une quinzaine d'épisodes, vous comprendrez pourquoi tant le scénario est d'une complexité absolue! )

 

En définitive, ce qui m'a énormément plu dans cette série atypique, outre les talentueux comédiens qui à l'exception du héros Matthew Fox, étaient tous méconnus du grand public, c'est bien entendu le synopsis d'entrée, le cadre du tournage forcément sublime et surtout les vives émotions provoquées chez le téléspectateur ( la peur, la tristesse, l'intrigue, mais aussi la joie, le questionnement du bien et du mal, etc... ).

 

Reste que la plus grande force de la série, selon moi, réside dans les personnages, profondément humains et tellement touchants dans leurs imperfections voire dans leur côtés sombres, même si est vrai, à contrario, qu'il devient tâche ardue au fil des saisons, de savoir si des personnages centraux tels que Kate, Sawyer ou encore Locke, appartiennent au Yin, au Yang, ou sont un condensé des deux.

 

En somme, même si cette pépite présente bien des failles, elle demeure une référence du style série mêlant suspense et aventure à découvrir sans modération.


3 - LA THÉORIE DU COMPLEXE D’OEDIPE


Allez ! Cap vers une troisième série qui n'a, une nouvelle fois, aucun point commun avec les deux références précédemment relatées. Si je vous dis :

  • Psychose

  • Relation mère / fils

  • Norman Bates

Je mets mon doigt à couper que vous avez reconnu les principaux indices qui permettent d'identifier ''Bates Motel''.

 

Série retraçant le destin du psychopathe le plus angoissant du paysage des séries, et ce à cause de sa relation fusionnelle pour ne pas dire incestueuse qui existe entre les deux personnages principaux, à savoir Norman Bates et sa mère, laquelle va avoir une fin des plus tragiques, assassinée par son propre fils, puis empaillée et conservée dans la chambre du motel qu'il va continuer à gérer, même après le «  deuil «  de sa mère.

 

Cette histoire, nous la connaissons toutes et tous fort bien, puisqu'elle est fidèlement tirée de la saga cinématographique, thriller horrifique par excellence, sortie en 1960 ( ça date ! ) et mettant jadis en vedette un certain Anthony Perkins. J'en veux pour preuve du caractère vétuste de ce film car à l'époque il était tourné... en noir et blanc ! Il faut cependant préciser que cette œuvre de bobine se trouve elle-même issue du roman éponyme écrit par Robert Bloch et qui donnera lieu à bien des adaptations de films, téléfilms ou, en l'occurrence, d'une série !

 

Et c'est cette dernière que nous allons présentement passer en revue, car outre le scénario forcément haletant, c'est le procédé du retour dans les jeunes années de ce psychopathe, avec toute la genèse de la relation sordide qui lie Norman à sa mère, qui est ici décryptée dans cette série menant d'une main de maître par deux très talentueux comédiens, nommément Freddie Highmore et Vera Farmiga.

 

Il faut cependant d'entrée de jeu apporter une précision essentielle aux fans de la première du film original : ce préquel est... une adaptation ! Aussi, bon nombre de personnages apparaissant dans la version moderne n'existent absolument pas dans l'œuvre publiée il y a de cela un demi-siècle. C'est le cas des personnages secondaires que campent Max Thieriot et Olivia Cooke, frère et amie de Norman Bates, ce qui donne à ce personnage sombre un côté plus moderne puisqu'il a au lycée et possède aussi quelques tracas d'adolescent ''normal'' .

 

Normal pour un jeune de se nommer Norman alors que sa propre se nomme Norma ? Certainement pas ! Cette proximité dans leurs prénoms respectifs donne un avant-goût de leur relation quasi-incestueuse. Et c'est au fil des épisodes que l'on comprend le cheminement qui pousse ce garçon coincé et austère à sombrer dans une totale folie, entraînant sa mère dans descente aux enfers.

 

Parmi les scènes cultes de la série, on retiendra celle du premier meurtre commis par le duo mère / fils, ce dernier optant pour dissimuler le corps dans la baignoire lorsque le shérif du village arrive et exige d'inspecter la maisonnée. On assiste alors à une scène oppressante digne des films de Hitchcock avec cette étrange sensation d'être complice de leur crime abject et de ne souhaiter qu'une chose : que notre duo démoniaque ne soit pas épinglé ! On se prend en effet d'attachement pour ces deux tristes personnages, brisés par la vie ainsi que par des circonstances psychologiques complexes, ce qui nous rend quelque peu indulgents sur leurs actions.

 

L'une des forces majeures de cette série qui révolutionne un peu l'histoire de base est à juste titre le fait que les scénaristes prennent le parti d'adapter librement la série en lien avec le scénario original et non d'en faire une pâle copie. Si l'ambiance, presque à huis-clos, du petit village ainsi que de l'hôtel manoir trônant en haut de la colline de la famille Bates se trouvent être des répliques relativement exactes du film sorti dans les années 1960, l'ensemble des fils conducteurs annexes s'avèrent être des histoires inédites qui ont deux missions : apporter un vent de fraîcheur à cette adaptation où le personnage de Norman oscille entre deux mondes : le monde ''normal'', à savoir celui d'aujourd'hui avec les problématiques qui peuvent en décaler, et un monde plus adulte, plus sombre, avec les responsabilités qui vont avec, et bien sûr l'emprise de sa génitrice en prime !

 

Ce qui restera comme l'anecdote la plus controversée du show restera sans conteste l'apparition, cent pour cent inopinée, de la chanteuse Rihanna qui va prêter ses talents d'actrice pour interpréter le rôle de Marion Crane, vous savez, cette pauvre demoiselle qui subit un destin funeste lors de la très célèbre scène de la douche du film ''Psychose''. A noter que cette prestation fut plutôt bien accueillie par la critique même si l'artiste chanteuse a considéré qu'elle n'avait pas été à la hauteur.

 

Pour clôturer, je vous conseille vivement de découvrir cette pépite où la tension monte crescendo et qui, malgré quelques temps ainsi que quelques intrigues parallèles qui nous éloignent de ce qui nous intéresse véritablement, à savoir l'évolution psycho-dramatique de la relation mère / fils, parvient à sublimer la série avec une fin en apothéose.

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4 - LA COURSE CONTRE LE TERRORISME


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Poursuivons notre petit tour d'horizon des séries-fleuve qui ont marqué toute une époque, et en tout cas mon expérience de téléspectateur. Je ne puis poursuivre celui-ci sans évoquer un autre phénomène qui aura su, de part son cadre, son rythme effréné ainsi que par le charisme de son acteur principal, présent dans l'intégralité des épisodes, donner une nouvelle définition au terme «  cliffhanger «  (vous savez, cette fameuse scène de clôture qui vous incite à regarder le prochain épisode, vous rongeant les sangs pour le sort de votre héros / héroïne préférée).

 

Allez ! Place aux désormais si populaires indices qui vont vous permettre de découvrir cette véritable pépite diffusée pour la première fois sur nos écrans en 2003 si je ne m'abuse :

  • Une journée en temps «  réel «

  • Une cellule anti-terroriste

  • ''Mon nom est Bauer.... Jack Bauer !''

Impossible qu'avec ces trois incommensurables indices, vous n'ayez pas d'ores et déjà trouvé le nom de cette série, phénomène de toute une future génération de séries qui traverseront le PAF ( Paysage Audiovisuel Français. Oh la la, ce vieil acronyme qui ne nous rajeunit pas ! ) et ce durant les deux prochaines décennies, soit encore jusqu'à ce jour... Je veux bien entendu parler de 24 Heures Chrono, rebaptisé 24 lorsqu'elle a été diffusée sur TF1 !

 

Alors le principal point fort, qui entre parenthèses peut aussi s'avérer être un point faible, subsistant dans cette série ne souffrant d'aucune comparaison même vingt ans après ses débuts, c'est que le spectateur est littéralement envoûté et se se retrouve contraint de dévorer la série d'une traite ! Difficile d'envisager cette série dans la catégorie de celles que l'on a plaisir à suivre à raison de deux épisodes hebdomadaires. Là ce serait vraiment nous faire subir un préjudice semblable à si on arrêtait la bobine d'un film de James Bond sur grand écran en plein tirs groupés ! Non, lorsque l'on commence l'épisode 1 d'une saison, on a qu'un seul objectif : arriver au terme des 24 épisodes, et pas un de plus ni un de moins, 24 épisodes. Cette précision est indispensable car les 24 épisodes tournés correspondent au 24 heures d'une journée, CQFD !

 

 

C'est d'ailleurs l'une des principales autres forces de ce programme : chaque épisode correspond en effet à une heure s'écoulant dans la vie de Jack Bauer, bien qu'il ne s'agit cependant pas d'une retranscription exacte de l'indice temps puisque qu'un épisode dure 40 minutes chrono ( sans mauvais jeu de mots ! )

Je vous laisse faire la conversion mathématique en conséquence si cela tracasse votre esprit scientifique :

1 épisode est égal à 40 minutes, soit 0,66 heure, et l'intégralité de la série s'étendra sur 24 X 40 minutes, soit 16 heures précisément !

 

Cette information est cruciale pour comprendre que si vous le souhaitez, vous pouvez humainement suivre l'intégralité d'une saison de 24 heures Chrono en vous accordant une journée dominicale à fond devant votre écran, du matin au soir, avant d'aller rejoindre Morphée (vous n'aurez certes pas bougé de votre canapé, mais croyez-moi, vous serez éreinté par procuration vu que vous aurez stressé pour la trentaine de fois où le célèbre Jack Bauer aura manqué de se faire tirer une balle sous votre nez !)

 

Vous l'aurez immédiatement saisi : force est de constater qu'il est préférable d'acquérir la série sous format DVD ou vidéos précédemment stockés sur un disque dur et d'y consacrer sa journée de congé, confortablement installé dans votre canapé , avec un plaid comme accompagnateur en cette saison c'est l'idéal car il faut aussi préciser que suivre cette série à plusieurs est déconseillée car il se passe tant de choses en une minute qu'il serait impossible de converser avec votre voisin de salon tout en suivant en parallèle la multitude d'actions qui se jouent... à la seconde !

Cette série est également marquante à plus d'un titre, et en premier par les intitulés de ses épisodes.

 

Ici leurs nominatifs seront relativement aisés à mémoriser : «  7 heures – 8 heures «, «  8 heures – 9 heures «  etc.... L'inconvénient d'un tel chapitrage est qu'il devient difficile de suivre la série dans le désordre ! C'est aussi la première fois qu'une série télévisée présentait un président des Etats-Unis d'Amérique...noir ! Au cinéma on en avait certes déjà vu (on se souviendra notamment de l'illustre Morgan Freeman dans ''Deep Impact''), mais indéniablement, le Président David Palmer aura ouvert la porte de la Maison Blanche aux héros afro-américains et on pourrait alors supputer qu'il aurait servi d'exemple avant l'arrivée d'un certain Barack Obama en 2008.... mais ce ne sont que des supputations bien sûr !

 

Parmi les synopsis incroyablement relevés de la série, on retiendra les principales menaces terroristes qui sont la quintessence de la trame scénaristique ( qu'elles soient de l'ordre de l'épidémie, d'une explosion, d'un attentat à la bombe, d'une attaque nucléaire, d'un virus informatique ), on est immédiatement captivés par cette intrigue qui nous tient en haleine par le biais d'acteurs plus que convaincants, de musiques d'action très accrocheuses et surtout d'une qualité visuelle inégalée à l'époque.

 

On soulèvera aussi les effets procurés par l'écran en indivision (technique baptisée split-screen outre-Atlantique) et qui permet au téléspectateur de suivre plusieiurs histoires en parallèle. En l'occurrence dans 24 cela sert surtout à savoir où se trouve chaque personnage à chaque moment-clé et surtout à conforter plus encore cette sensation d'action permanente.

 

Parmi les autres références propres à 24 Heures Chrono, on se rappellera de ce timer, lequel revient très régulièrement en fond d'écran avec le bruit complémentaire des secondes qui s'écoulent, lequel permet au spectateur de savoir précisément quelle heure il est ( dans la fiction, ndlr ) et de renforcer plus encore cette angoisse montante dans l'esprit du spectateur qui sait pertinemment que l'anti-héros Jack Bauer ne dispose que de 24 heures pour «  sauver le monde «, ou du moins les Etats-Unis !

 

Afin de clôturer cette liste non-exhaustive, comment ne pas évoquer l'une des forces majeures de cette série, à savoir son personnage principal, Jack Bauer, héros à qui tout arrive et qui ne meurt jamais, ainsi que son interprète Kiefer Sutherland, qui aura obtenu maintes distinctions pour sa prestation magistrale qui aura su donner à cette série toutes ses lettres de noblesse.

 

Indéniablement, une des meilleures séries de tous les temps car elle parvient comme aucune autre à nous tenir en haleine du début à la fin, et parvient avec brio à enchaîner les événements et les rebondissements coup de théâtre.


 

5 - LA SÉRIE POLICIÈRE 2.0


Place à un autre registre qui aura su faire ses preuves, et surtout un nombre incommensurable d'émules par la suite. Si je vous parle, entre autres, de :

  • ''Who are you'' du groupe The Who

  • ADN

  • Analyses post-mortem

Outre le titre musical très connu, je présume que vous avez reconnu les principaux ressorts de la célèbre franchise «  Les Experts «  qui a connu bien des doublons et des copies plus ou moins réussies / abouties, que ce soit outre-Atlantique ou même au sein de notre hexagone ( n'évoquons pas la pionnière en la matière, R.I.S si j'ai bonne mémoire, et qui n'avait rien de comparable à son précédesseur américain ).

 

Toujours est-il que dans la série policière qu'est les Experts ( la première du nom, tournée à Las Vegas, et dont le personnage principal possède un certain charisme de par sa flegme et son côté insensible qui n'est pas sans rappeler un certain Gregory House des années plus tard ), les scénaristes donnent la part belle aux preuves et non aux multiples investigations et autres enquêtes sous forme d'interrogatoires qui n'en finissent pas. Ici seules les preuves, les analyses faites au laboratoire ainsi que les empreintes ( qu'elles soient digitales, de semelles de chaussures ou encore de fibre d'un tissu ) ont de l'importance dans le déroulement des enquêtes menées par la police scientifique. Le caractère intuitif des détectives étant littéralement relégué au second plan, et ce n'est pas forcément déplaisant !

 

Moi qui adorais Columbo lorsque j'étais jeune, je dois malgré tout reconnaître que son flair n'avait rien de très naturel, même si très distrayant, et puis en général les épisodes tournaient autour du pot pendant plus d'une heure et Columbo décelait enfin le détail qui allait confondre l'assassin, assassin qui se révélait, cela dit en passant, le seul véritable suspect du meurtre. Pas très réaliste tout ça !

 

Ici on se retrouve plongé au cœur d'une ville nocturne, dans des histoires parfois tirées par les cheveux ( logique me direz-vous puisque ce sont ces derniers qui servent bien souvent à débusquer le coupable ! ) mais on apprécie de ne pas suivre une enquête linéaire avec quelques suspects, des interrogatoires peu musclés puis une révélation que l'on a d'ores et déjà devinée depuis les dix premières minutes de la série.

 

Outre les diverses investigations scientifiques menées de mains de maîtres, on appréciera de découvrir, au fur et à mesure des saisons, les failles personnelles et / ou familiales des enquêteurs, voire les relations sentimentales qui peuvent se nouer entre eux. On se souviendra notamment du chef d'équipe, Gil Grissom, qui fend peu à peu l'armure face à l'une de ses subalternes, Sara, laquelle éprouve bien des difficultés à masquer ses blessures psychologiques ainsi que sa forte empathie pour certaines victimes.

 

Parmi les bonnes surprises de la série, qui a connu deux cross-over, à Miami puis à Manhattan, on évoquera aussi le film signé Quentin Tarantino, grand cinéaste américain, lequel était fan de la série et avait décidé de réaliser un double épisode mettant en exergue les talents d'enquêteurs de Gil et son équipe alors que l'un d'eux, Nick Stokes, avait été enfermé vivant dans un cercueil par un cynique psychopathe qui avait placé une caméra dans ce cercueil afin que les enquêteurs assistent en direct à sa lente agonie. Du pur sadisme à la Tarantino en somme !

 

La série s'étalera sur seize ans, un sacré record de longévité pour une série policière, mais s'essoufflera quelque peu lorsque plusieurs de ses acteurs-vedettes, William Petersen en tête, s'éclipseront du show. Car même si, indéniablement, le concept inédit des enquêtes portées non plus sur la déduction mais sur les preuves cartonne, force est de constater que les personnages humains resteront toujours la plus grande force vive des séries, quelles qu'elles soient !

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En définitive, on conservera en mémoire cette série qui fut un incroyable carton lors de ses premières saisons et qui a permis à des séries similaires d'excellente qualité (NCIS ou Esprits Criminels pour ne citer qu'elles) d'éclore et de prendre une place prépondérante dans l'univers des séries policières.

 

Nous arrivons à la mi-temps de ce classement ! A votre avis, quelles seront les cinq autres pépites télévisées à saluer ? Réponse très vite dans votre magazine digital Kactus...