🎵 MUSIQUE I IA404 : TECHNOLOGIC AFTER ALL.


PAR PEGGY VERRIER  ET  TONY SANS PERMISSION - 03.12.2021

Ce sont trois aliens, trois êtres débarqués d'une autre planète qui prennent possession du lieu.
Ce sont trois aliens, trois êtres débarqués d'une autre planète qui prennent possession du lieu.
(c) Pierre Alexandre COIC
(c) Pierre Alexandre COIC

Si demain, la technologie prenait entièrement le contrôle sur l'humanité par une oppression militaire et robotique, serions nous prêt(e) à vivre avec ? Et à quel prix ?

 

Samedi 20 Novembre 2021, Tony et moi, étions au concert évènement de IA404, première partie de la tête d'affiche de la soirée à la salle des musiques actuelles Le Novomax, piloté par l'association Polarités.

 

Masques blancs ornés de lunettes Steampunk, perruque bleue et blouses blanches, le public quimpérois s'est livré à une expérience musicale atypique, comme un rendez vous au laboratoire musical du 23ème siècle.

 

Suivez le guide...

 

 

 

SELON PEGGY V.


Avenir de l'humanité ou esclavage moderne ? IA pour intelligence artificielle.

Bienvenue dans le monde du tout "Techno" avec le groupe IA 404.
Un trio efficace et parfaitement homogène dans le sens où chacun fait partie intégrante de la mise en scène.
Un vrai jeu de rôle pour un show aussi démentiel que déstabilisant.
Quel message a t-on voulu ici transmettre ?
(c) Pierre Alexandre COIC
(c) Pierre Alexandre COIC

Ce sont trois aliens, trois êtres débarqués d'une autre planète qui prennent possession du lieu.


Première impression, interloquée par le look futuriste, un peu...  "stranger in the night"

 

Silhouettes lissées dans leurs blouses de labo, regards cachés derrières de grosses lunettes, c'est à visages masqués qu'ils se présentent, l'air blafard. Perruque bleue pour la chanteuse, juchée sur talons compensés,  de quoi donner une allure un peu "mastoc" à sa silhouette féminine. En totale contradiction avec la grâce dont elle fait preuve en dansant, la douceur de sa voix...

 

Impossible de percevoir la moindre émotion chez ces trois êtres enfermés dans leur uniformité. On en douterait presque qu'ils soient humains.

 

Et pourtant, ils sont bien présents ! Les échanges avec le public se font par le biais de la musique et de la danse. Musicalement, c'est transcendant, fort, entêtant. On se laisse volontiers "habiter" par le son de la basse, les percussions qui battent la mesure...

 

La toute puissance de l'électro dans ce qu'elle a d'infini...

Le champ de tous les possibles...


Au centre, la chanteuse oscille sur le rythme, se déhanche, c'est tantôt langoureux, tantôt "mécanique". 
Et cela produit son effet : hypnotisant, envoûtant.


Beaucoup d'esthétisme et d'artifices, mais, ne nous y trompons pas, la performance vocale n'est pas en reste ! Derrière, il y a de la voix.

 

Totalement sous le charme de ce titre "You Can Breathe" qui m'a littéralement transportée. Etait-ce un rêve ?

 

Le concert s'achève sur une pose stoïque des protagonistes, dans leur rôle jusqu'au bout ! Le public en redemande, mais... l'intelligence artificielle a ses limites... Le message est bien passé.

 

On ne saura pas qui se cache sous le masque, le mystère reste entier... 


SELON TONY SANS P.


Une entrée dans une dimension hors du temps. 

Une entrée en laboratoire dans un siècle futuriste où la machine a pris le dessus. 

Une entrée stoïque, une fin stoïque.

 

Deux artisans accompagnent la lead, sensuelle et militaire à la fois.

 

Les basses sont saisissantes, la voix de la chanteuse apporte le restant d’humanité encore audible, rendant le tout organique et spécial.

Tout est déstructuré sur le plan rythmique, musicalement ça ne perturbe personne. On est presque à se demander si à rester trop accrocs aux technologies, l’humain finit par se conditionner à la technologie et ne plus en avoir la maîtrise, quitte à ce que cette dernière la domine complètement.

 

C’est un saut dans le vide, à plusieurs années lumières où IA404 vient rendre des comptes à son public, à coup de basses et de rythmes hachés.

 

Une réelle volonté à vouloir nous envoyer un message codé, uniquement décryptable par la transe électronique que ses artisans en blouses blanches génèrent.

 

Un au revoir sobre, efficace.

 

Ça pulse, ça claque, le final est saisissant, par les deux artisans qui l’accompagnent.

 

Le public est transcendé et est presque prêt à se convertir au IA404isme.

 

Public conquis, artistes accomplis, jusqu'à même une demande de rappel du public... qui ne sera pas honoré.

 

Et pour cause : leur message a été amplement exprimé.

 

Mais le public finira par comprendre un jour...