🍿CINÉMA I EMPATHIE, DE ED ANTOJA.


PAR VIRGINIE VAULOUP  & TONY SANS PERMISSION - 08.11.2021

Ed ANTOJA débute le documentaire en avouant qu'il est tout à fait étranger à la cause du bien-être animal.
Ed ANTOJA débute le documentaire en avouant qu'il est tout à fait étranger à la cause du bien-être animal.

Mercredi 3 Novembre 2021, nous étions à l'avant première du film documentaire "EMPATHIE" en présence du réalisateur Ed ANTOJA. Un film bienveillant, sans jugement et riche d'informations.

 

Ed ANTOJA débute la réalisation du documentaire en avouant qu'il est tout à fait étranger à la cause du bien-être animal. C'est en avançant dans ses recherches, qu'il prend la mesure de cette dérive et de la torture que subissent des millions d'animaux.

 

Il va nous parler bien sûr des élevages intensifs, des abattoirs, des animaux des cirques et des zoos, de la vivisection et encore bien d'autres sujets. Ed est, à la fois réalisateur du film, et aussi le fil conducteur . Il est accompagné de son amie végane et de nombreux intervenants tels que des biologistes, des philosophes, des sociologues, des vétérinaires et des intervenants de l'industrie agro alimentaires.

 

Nous allons donc vous plonger dans nos ressentiments face à ce film.

 

 

SELON VIRGINIE V.


J 'avoue que je n'étais pas à l'aise à l'idée d'aller voir ce film.

Encore des images terribles de mises à mort, de tortures et de cris de pauvres animaux…

 

Et j'ai eu un soulagement énorme quand, rapidement je me suis rendu compte que NON, finalement le réalisateur a fait le choix de ne pas montrer des images insoutenables.

 

Évidemment, quand on voit ces petits poussins qui se dirigent innocemment vers le broyeur, on sait ce qui va se passer.. 

Ne mangeant pas de viande depuis quelques années, je suis donc réceptive au message dès le début.

 

Je sais déjà que derrière le lait que nous buvons, il y a un veau qui a été ôté de sa mère.

 

Que la laine angora et les sacs en crocodile ne sont pas tombés du ciel… que les animaux enfermés dans des cages où enclos dans les cirques et zoos n'ont pas une vie de rêve… que les refuges sont remplis d'animaux abandonnés…

 

J'ai toutefois appris beaucoup sur les chiffres de la pollution due aux élevages intensifs. 

 

Einstein, Picasso, De Vinci, Pythagore étaient déjà végétariens. Alors, ne disons pas que le véganisme est à la mode!  Ils avaient juste pris conscience d'un mode de vie qui ne donnait pas de souffrance aux animaux …

 

J'ai été surprise d'apprendre que le réalisateur s'est fait refouler par un élevage dit "bio"!  çà en dit long sur  la dénomination de "bio" !

 

Que pourraient-ils bien cachés ?!

 

Une des phrases clés du film est:

"Avec l'animal, c'est pas une relation naturelle, c'est une relation dans laquelle, pour moi, l'animal est comme une chaussure. Je l'utilise et je le jette!"

 

Les industrie pharmaceutiques, cosmétiques ainsi que chimiques et agro chimiques utilisent des milliers de chats, de chiens, de souris, de lapins, de poissons, d'oiseaux, de primates et autres animaux et ne prennent absolument pas en compte que l'animal peut ressentir de la douleur, dépression et de l'inconfort psychologique.

Plus de 115 millions d'animaux sont utilisés dans des laboratoires… et pourtant, 95% des médicaments tester sur des animaux échouent sur des humains.

ça laisse à réfléchir…

 

Ce film est riche d'enseignements. Que vous soyez omnivores, flexitariens, végétariens ou véganes… Allez voir ce film !


SELON TONY SANS P.


La première bonne nouvelle du film, c'est la direction artistique imposé par son réalisateur : aucune image désagréable pendant le documentaire. Une production sans chichi, efficace et bien rythmée. Et là où le sujet peut paraître un peu pompeux pour certains, le réalisateur arrive à faire la différence : aucune surprise que ce film ait été élu Prix du Public au Greenpeace Film Festival.

 

EMPATHIE ne se veut pas moralisateur, mais pédagogique et ludique à travers les films d'animation et des témoignages clés. Le réalisateur se met en scène en tant qu’investigateur sur le bien être animal, avec une approche sceptique, mais qui - dans l'avancée du film - lui permet de s'ouvrir à de nouveaux champs possible de consommation.

 

Les bases données entre vegan, flexitarien, végétalien et carniste, sont claires et on va vraiment à l'essentiel. Chapeau bas !

 

Plusieurs protagonistes, qu’ils soient philosophes, scientifiques, professeurs, docteurs, chef de restaurant vegan donnent leur point de vue et leur raisonnement de façon claire, précis et sans tabou.

 

Ils répondent aux clichés des omnivores, à travers des témoignages et un dîner d'amis du réalisateur pour échanger et débattre dans la bienveillance, remet les cartes sur la table.

 

Visite dans des zoos pour comprendre ce que vivent les animaux. Le conditionnement des animaux, qu’ils soient en abattoir ou dans des zoos, pousse à la réflexion.

 

Plusieurs messages sont à prendre en compte dans ce film. J'ai retenu, particulièrement, le passage sur le système éducatif ‘’du spectacle d’animaux’’, qui nous conditionne dès le plus jeune âge à l'empathie.

 

Les dessins animés et les spectacles de cirque et zoo, nous ont conditionné à admirer, les idéaliser et les aimer.

 

Ce qui ne nous rend pas forcément service, pour dénoncer l’envers du décor..


ENTRETIEN AVEC ED ANTOJA


(c) imdb.com
(c) imdb.com

Nous avons eu un long échange avec Ed ANTOJA.

 

Ed a commencé son film avec l'appui de la fondation Faada en étant totalement sceptique à la cause. Il a donc pris parti de ne pas savoir ce qu'il allait découvrir avant de faire ce documentaire.

 

Il nous fait part de son expérience et de son changement d'habitudes alimentaires. Un éventail de nouveaux produits alimentaires s'est offert à lui lors de sa transition au véganisme. Un effort à faire pour sa santé, le bien être animal et la planète !

 

On lui a posé la question sur "la rencontre" qui l'avait le plus marquée.

Le réalisateur a répondu que c'était une vache ! Il pensait jusqu'à ce jour que les vaches, si on ne les trayaient pas, allaient exploser. Il faut savoir que seules les vaches des élevages ont des pis gigantesques !

 

Il nous parle aussi de ces oiseaux des zoos qui ne volent pas parce qu'on leur a coupé les ailes… La souffrance de ces animaux dépend littéralement de nos actions.

 

Pourquoi sommes nous empathiques avec un chien et pas un cochon.

Pourtant, ils se ressemble sur bien des points…

 

Ed a eu de très bonnes critiques des associations animalières.

Greenpeace, L 214, l'association des végétariens de France…

Ils ont d'ailleurs eu un débat sur le fait de montrer ou non des images explicites. Sachant que nous avons tous vu ces images, ce n'était pas la peine d'ajouter une terreur supplémentaire au spectateur.

 

 

Le principe du film était de montrer comment une personne "normale" pouvait prendre conscience de la réalité que subissent les animaux. Le réalisateur a donc laissé une fin ouverte au film afin que chacun juge de la pertinence de son alimentation.

 

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