⚖️  SOCIÉTÉ I TOUT EST CHAOS... DÉCONFINEZ !


P A R    R É G I S . P   -   0 1 . 0 3 . 2 0 2 1

(c) gusandco.net
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Cette année 2020 aura marqué d'une pierre blanche l'Histoire par l'une des plus grandes crises mondiales que nous ayons connues (J'ai envie de préciser LA plus grande puisque peu d'entre nous ont connu la guerre 39-45) . Le Covid-19, de son véritable nominatif Coronavirus Disease 19, a considérablement bouleversé nos vies «  paisibles «  et par voie de conséquence notre vision de celle-ci. (à noter que très récemment la presse a rebaptisé ce virus au féminin !)

 

En effet, nous connaissons mieux que jamais le sens des mots ''Liberté'' , ''Convivialité''  ou encore ''Solidarité'' ,

mais pouvons-nous pour autant prétendre que notre comportement sera dorénavant plus responsable ?

 

Petit tour d'horizon des changements positifs à déclarer, mais aussi des négatifs à déplorer, ces derniers faisant suite à notre gestion individuelle face à ce climat de tension permanente.

 

(À noter qu'à l'écriture de cette missive, une autre mesure d'ordre gouvernementale nous apprend qu'un second confinement va avoir lieu. Cet article vous sera donc proposé lors du déconfinement, stade 2 ! )

 

 

U N E   V I E   B O U L E V E R S É E 


(c) YouTube
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S'il est un point essentiel qui a radicalement changé depuis le début de cette crise sanitaire c'est bien notre rapport à l'autre. Une crainte, certes à ne pas prendre à la légère mais qui peut très aisément devenir irrationnelle, est aujourd'hui fortement visible vis-à-vis de nos compatriotes car on ne sent plus en sécurité et / ou n'ose plus les approcher se rappelant constamment du terme de «  gestes barrières « .

 

Finies les poignées de mains qui selon toute vraisemblance généraient bien davantage de transmissions de microbes que les ô combien conviviales bises qui elles aussi ont largement disparu de notre quotidien. L'avantage est que nous ne sommes plus contraints de porter des parfums ou autres eaux de toilette grand luxe pour plaire à notre prochain et que nous ne sommes point vexés si d'aventure une personne que nous ne connaissons ni d'Adam ni d'Ève ne nous fait pas cette bise traditionnelle et dont le caractère semble incongrûment indispensable.

 

L'inconvénient de cette absence de contact physique lors des premiers échanges réside dans le fait que certains / certaines misaient beaucoup sur cette bise tant espérée pour créer un rapprochement.

 

Néanmoins - et là où cette crainte de l'autre peut devenir problématique - c'est dans cette propension à imaginer d'entrée de jeu que son interlocuteur peut être porteur d'un virus. Il faut reconnaître qu'inconsciemment, le port du masque favorise cette inquiétude alors qu'il est à juste titre supposé être là pour prévenir d'un quelconque danger et s'avérer par extension un élément qui se veut rassurant.

 

Ce même masque est d'ailleurs l'objet de bon nombre d'incohérences sanitaires qui a provoqué, outre des critiques sur l'intérêt justifié ou non de le porter en lieu extérieur ou seulement lorsqu'on est debout dans un bar mais pas assis ( comme si le virus ne planait qu'à haute altitude ), une avalanche de colère grondante opposant les «  Pro-masque «  aux «  Contre-masque « ( les critiques fusent, tantôt quelques Pro-Masques vont se montrer moralisateurs, tantôt certains Contre-Masques vont railler les porteurs ), attitudes qui ne provoquent qu'une seule chose, bien regrettable : la scission du peuple qui, paradoxalement, a plus que jamais besoin d'être soutenu et entendu !

 

Il est en effet vital de ne pas se monter les uns contre les autres, mais soyons plutôt unis ( comme le clamait jadis Fabienne Thibault sur scène ) car le problème ne vient ni des Pro ni des Contre mais uniquement de l'image véhiculée par ce masque jugé rassurant mais indéniablement contraignant.

 

Contraignant car nous fonctionnons depuis des décennies sur le langage non verbal, à l'instar des charmants émoticônes de nos smartphones, et avions pour coutumes, sans même nous en rendre compte, de traduire bon nombre d'émotions ostensibles sur les lèvres de nos congénères ( des moues tantôt rieuses, tantôt dubitatives, tantôt boudeuses ou tantôt animales ), nous évitant ainsi certaines illusions quant aux propos tenus et nous nous devons dorénavant d'apprendre à lire une autre partie du visage, à savoir le regard de nos locuteurs d'autant plus lorsque ces derniers ne sont pas équipés de lunettes car celles-ci ont la fâcheuse tendance à créer un souci majeur à leurs détenteurs : la buée !

 

Il va falloir que Krys, Afflelou, Atol et autres opticiens revoient leur copie afin de proposer à leurs usagers une solution de repli, par exemple un système-anti-buée similaire à ceux dont sont pourvus les pare-brise automobiles ( et pourquoi pas aussi des balais essuie-glaces tant qu'on y est ! )On peut aussi envisager au travers de l'inclinaison du froncement des sourcils de décrypter les sentiments du partenaire vocal qui nous fait face mais à ne pas en douter il n'y a que dans les bandes dessinées que l'expression de cet élément du visage est la plus prononcée.

 

(Ces mêmes personnages étant paradoxalement souvent dépourvus de trompe d'olfaction très marquée et que seuls les demoiselles possèdent des cils déployés, ce qui est tout sauf réaliste ! )

 

D'ailleurs il me vient une réflexion toute bête d'un seul coup ? Comment les possesseurs de I-Phone modernes ( ceux bénéficiant de la reconnaissance faciale ) ont-ils fait pour s'identifier face à leur appareil dont il est plus difficile à rompre les liens qu'un cordon ombilical depuis le port du masque ? Serait-ce par les yeux uniquement.... Je vais chercher une réponse.... ( sur mon I-Phone ! )

 

Attention aussi de ne tomber dans les excès et admettre un point essentiel : cette crise sans précédent nous dépasse toutes et tous, scientifiques y compris. Aussi nulle nécessité de considérer que l'on comprend totalement la situation, que l'on est en mesure de comprendre les sentiments d'autrui car chacun, selon sa situation personnelle, professionnelle et sociale, aura un avis distinct du nôtre et cela ne veut nullement dire que son opinion, qui peut être diamétralement opposée à la nôtre, n'est pas tout autant pertinent puisque ça dépend de facteurs différents.

 

(Exemple : un commerçant qui s'entend dire qu'il n'est pas essentiel va forcément monter au créneau car ce qui est essentiel à ses yeux, ce n'est pas en premier le produit qu'il commercialise, mais bien son emploi, ses factures à payer, ses crédits et par extension sa vie !

 

Parallèlement, un soignant pourra considérer que moins il subsiste d'occasions d'être en contact avec autrui, moins il y a de probabilités de propager le virus. Et que par extension seuls les commerces délivrant des victuailles devraient demeurer ouverts.

 

Les deux opinions peuvent être considérées comme étant pertinentes et justifiées. Il faut donc être en mesure de comprendre tout un chacun et se dire que nous avons toutes et tous de bonnes raisons de défendre nos points de vue et nos certitudes !

 

C'est pourquoi dénoncer des pratiques que l'on juge dangereuses, telles le non port du masque systématique de l'un de ses amis, les multiples sorties de sa voisine en l'extérieur après telle ou telle heure, ou encore la distance conversationnelle non respectée de son collègue, enrhumé qui plus est, devrait ne pas avoir lieu au même titre que l'on ne devrait aucunement jugé celles et ceux qui suivent scrupuleusement chacune de ses mesures car même si notre vision des choses diffère, nous vivons toutes et tous la même épreuve !

(c) misscorail.com/2020/04/24/humour-confinement/
(c) misscorail.com/2020/04/24/humour-confinement/

L'un des points positifs qui surgit à l'issue de ce premier confinement est l'importance que tout français accorde dorénavant à sa pratique sportive. Il est indéniable que le nombre de joggeurs fut en hausse au cours du printemps, dès lors que fut évoqué le sacrosaint alinéa 6 de nos mirifiques attestations :

 

''Déplacements en plein air, bla bla bla...., dans la limite de un kilomètre autour de votre domicile, bla bla bla...., liés à votre activité physique....''

 

Waouh ! La voilà la bonne idée ! Mettons-nous au sport ! Ainsi nous pourrons sortir ni vu ni connu muni de notre attestation.... en toute légalité !

 

On ne va pas jeter la pierre à ce brave Paul d'user de cette ruse.... Au pire, il recevra le pire des châtiments : des courbatures pendant quelques jours !

 

Et rien ne dit que ce cher Paul ne va pas adorer courir tous les jours, pour ne pas dire plusieurs fois par jour, autour de ce même pâté de maisons pendant une heure ( pas une minute de plus ! )

et prendre du plaisir à constater les effets positifs sur son corps devenu d'athlète, et sur les regards emplis d'admiration de son entourage et / ou des personnes du sexe opposé. ( ou du même sexe c'est selon ! )

 

Une autre forme d'activité physique s'est grandement répandue en ces temps de crise de liberté :

la sortie canine, et ce à raison de cinq à dix fois par jour ! À croire qu'on leur a donné des litres et des litres d'eau à boire afin que ces gentils chiens quémandent à leurs maîtres de sortir.

 

Mais attention, à malin, malin et demi car les propriétaires de chiens ne furent pas les seuls à bénéficier de ces sorties inopinées : les chats ont eu le droit d'être tenus en laisse comme leurs homologues canins, et leurs homologues animaliers ne sont pas en reste : les tortues, les lapins voire, les poissons rouges ! Tous ont eu le privilège de la balade quotidienne !

 

L'avantage de ces élans excessifs d'intérêts pour les silhouettes sportives de leurs animaux de compagnie c'est que ces derniers n'auront jamais été autant sollicités.... et idolâtrés de par leurs maintes sorties récréatives !

 

Mais pas que ! Les propriétaires de ces braves bêtes ( cet adjectif étant à prendre au sens le plus mélioratif du terme ) se sont aperçus des bienfaits inégalés que peuvent apporter au sein d'un foyer ces boules de poils qui n'ont pas changé d'un iota leur attitude depuis le début de cette crise

et auront su, de par leur présence primordiale et rassurante, combler bien des manques sociaux ( Attention, pas d'amalgame : un animal ne remplace pas un homme, et l'inverse est aussi pertinent ! )

 

Autre point positif mais pas des moindres : que l'on soit plus ou moins favorables aux nombreuses, et parfois très discutables, ( celle qui remporte la palme reste à mon sens l'interdiction de vendre des livres en grande surface favorisant plus encore l'essor de la vente en ligne ) mesures gouvernementales émises depuis le printemps dernier, l'une d'elles n'a pas rencontré le succès escompté, il s'agit de l'application Covid-19 qui, outre le principe de nous accompagner dans cette crise sanitaire sans précédent, peut être soupçonnée de ne pas avoir de véritables ambitions préventives mais d'être davantage utilisée dans l'intuition de suivre nos traces.

( À noter que les chiffres d'utilisation de cette application ont fortement augmenté depuis l'édition de ces lignes ! )

 

On le sait tous, grâce aux nombreux réseaux sociaux ( je remonterais même jusqu'à l'ère des prémices d'internet ), nous sommes informatiquement «  fichés «  et «  localisés «  où que nous soyons et quel que soient notre investissement sur la toile. Dès lors que l'on visite une page internet, on est référencés dans une catégorie.

 

Exemple concret : si vous vous rendez sur le site ''Le Bon Coin'' à la recherche d'une nouvelle voiture, vous allez voir immédiatement des fenêtres ( dites pop-up pour les connaisseurs ) vous présentant des suggestions de sites où vous pourrez trouver votre futur trésor automobile.

 

Il en de même si vous surfez sur une page Facebook liée aux félins à quatre pattes ( inutile de vérifier, ils en ont toujours quatre ! ), vous recevrez aussitôt des notifications liées à la commercialisation de croquettes, aux soins vétérinaires ou encore à la vente d'accessoires plus ou moins pertinents relatifs à votre statut supposé de propriétaire animalier.

 

Mais ce phénomène ne touche pas que les afficianados de Facebook, Instagram, Linkedin et consort, en effet, même les plus réfractaires à ce monde virtuel sont obligés, pour des raisons purement administratives, de s'y soustraire, tout passant désormais par ce mode de communication «  simplifié « ( les impôts, les comptes bancaires en ligne, les indispensables du quotidien tels l'électricité, l'eau ou les courses en ligne et même, tenez-vous bien, la télévision, l'élément intergénérationnel par excellence ! )

 

Alors, oui, ce «  boycotte «  de l'application censée avoir été créée pour notre protection individuelle reste un excellent signe que non, nous n'avons pas que des œillères, et que oui, nous tenons à conserver un semblant d'intimité !

L ' Ê T R E   H U M A I N   E S T - I L   D É P A S S É   P A R   L A   C R I S E  ?


(c) francenetinfos.com/confinement-humour-covid-coronavirus-199423/
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Dans le monde du commerce, certains changements radicaux sont à déplorer : ainsi on aura eu l'occasion de bien s'esclaffer face aux diverses vidéos montrant des citoyens se déchirer pour l'obtention du dernier rouleau de papier hygiénique ou encore une autre scène où ces mêmes citoyens dévaliser les denrées comestibles telles que les nouilles (aucun jeu de mots superflu avec nominatif, ce serait trop facile !)  tandis que d'autres ( que l'on pourrait qualifier de ''bonnes pâtes''  si on cherchait à faire un pathétique jeu de mots ) auront simplement attendu que cette débâcle prenne fin et se serons inexorablement retrouvés face à des rayons vides ( on pourra trouver l'excuse que ces pilleurs aient probablement connu la guerre et sa notion de réserves sauf que la dernière en date s'est produite il y a quatre-vingt ans de cela et que l'on peut en toute logique mettre en doute leur présence à ce moment là )

 

Parmi les autres comportements indigestes on notera le marché exponentiel dont a pu bénéficier Vinted, Wish, Sarenza, Showroom privé et Amazon pour ne citer que les têtes d'affiches et ce jusqu'à ce que ce dernier ne soit contraint de ralentir ses commandes. Certes les magasins, de vêtements principalement, étaient fermés durant le confinement, mais, entre nous, où réside l'intérêt d'acheter des tenues vestimentaires que l'on avait guère l'opportunité de porter.

 

(Ce sentiment se renforcera lors du second confinement qui, à l'approche des fêtes de fin d'année, a vu la marché des commandes sur internet s'envoler, au détriment des boutiques locales qui n'ont pu que s'en désoler.)

 

On ne pourra qu'espérer que la mise en place du système de «  Click & Collect «  a pu ralentir les ventes des grandes industries informatiques et favoriser les commerces locaux. Si nous voulons conserver des villages munis de commerces en pleine effervescence, l'achat sur internet doit demeurer ponctuel et surtout uniquement lorsque l'article acheté ne peut être trouvé à proximité. ( ce n'est pas JPP, qui quitte l'antenne sous peu, qui nous dira le contraire ! )

 

À contrario, on ne pourra qu'espérer que ces fermetures de boutiques, certes momentanées, peuvent avoir été utile pour une baisse progressive de la surconsommation. En effet, on sait tous que faire des emplettes stimule des ondes positives mais celles-ci s'essoufflent très vite et ne permet pas de combler le véritable vide que l'on peut ressentir. Alors acheter un peu ( et si possible en magasin local ) c'est bien, mais acheter utile c'est mieux ! C'était une parenthèse ( …. )

 

Parmi les autres changements positifs ( car il y en a ! ), c'est indéniable, on peut sans conteste citer l'importance que l'on accordera dorénavant aux siens.

 

En effet, entre le travail, les courses, le ménage, le jardin, la famille ( et belle-famille, cela va sans la nommer ! ), l'entretien du jardin, les activités associatives et autres sorties extérieures entre amis ( on évitera sciemment de faire allusion au passe-temps qui consiste à surfer sur la vague d'internet via les réseaux sociaux ), on a eu souvent la fâcheuse manie d'oublier les gens de notre plus proche entourage, les personnes nommées «  êtres chers «  et qui, paradoxalement, sont bien malgré eux les grands oubliés de cette insoluble équation alors même qu'ils sont supposés représenter les personnes les plus chères à nos cœurs.

 

Qui d'entre nous n'a jamais assisté à cette scène oscillant entre tristesse et aberration dans un restaurant mettant en scène un couple de partenaires de vie se retrouvant l'un en face de l'autre sans rien se dire, trop occupés l'un l'autre à pianoter sur les écrans interposés ?

 

On pourra cependant faire preuve d'un optimisme sans faille et garder espoir pour eux en supputant que ces messages envoyés sont adressés à leur moitié installée sous leurs yeux mais que, par timidité ou par commodité, ils optent pour ce moyen de communication :

 

«  Chérie, je te trouve si gracieuse, si alliciante ce soir dans cette robe mettant en relief ta silhouette de déesse que lorsque nous rentrerons à la maison je vais te BIP …. ! «

( on ne veut pas connaître la suite ! )

 

«  Chéri, je t'adresse ci-joint le formulaire de la réunion parent / prof de l'école de Titouan. Il ne faudra pas oublier de le renvoyer par mail avant et de mettre en copie les parents de Ugo... Je t'embrasse ! « 

 

MAIS ! Fais-le, embrasse-le ! Si tu dis que tu l'embrasses, fais-le donc ! Ne te contente pas de le lui faire parvenir sous forme de bisous cœur sur un texto, bon sang ! D'autant qu'il va le lire de suite, ton message !

 

Bien sûr, il y aurait fort à parier que leurs deux messages respectifs s'adressent à des interlocuteurs extérieurs à cette conversation mais ça, c'était avant ! Car depuis cet avant, il y a eu le confinement, et le changement a bel et bien eu lieu maintenant ( Monsieur François était tout bonnement un visionnaire de choix ), et ce même couple, pour ne citer que lui, aura dû composer ensemble durant toute cette période de transition, devoir apprendre ( ou réapprendre ) à vivre sous le même toit, sans pouvoir nécessairement se cacher derrière un rendez-vous professionnel ou une course urgente dès lors qu'il y avait l'obligation de remplir une attestation. Il en est de même pour ce rendez-vous qui ne pouvait pas avoir lieu en fin de journée si tant est que votre agglomération était soumise au couvre-feu.

 

Voyez-vous ! On arrive à dénicher des avantages même lorsque la situation ne nous est pas favorable.

 

En somme, nous ne serons aperçus de l'importance des personnes qui nous entourent et nous nous serons recentrés sur nos familles et nos proches.

Difficile en effet de partir prendre l'air en cas de conflit avec son conjoint ou de décider de déménager à la première crise conjugale ( on déplorera cependant les problèmes que cette promiscuité aura pu engendrer sur les personnes victimes d'un proche violent même si on peut espérer que cette situation aura forcé une remise en question qui n'aurait peut-être pas eu lieu de sitôt )

 

Symétriquement, les enfants / adolescents n'auront pas eu autant d'occasions d'échanger avec leurs amis ( sauf par le biais de Tik-Tok, Snapchat et autre support numérique ) et aurons, croisons les doigts, saisi cette chance de se rapprocher de leurs parents même si ces derniers semblent à leurs yeux issus d'un autre monde.

D E S   P R O F E S S I O N S   A C C L A M É E S


(c) misscorail.com/2020/04/24/humour-confinement/
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Autre point à soulever et qui a été grandement amélioré depuis ce confinement à savoir la revalorisation de certaines professions essentielles à notre quotidien, de part leur aspect indissociable de notre société, ainsi qu'aux qualités de patience et de force mentale dont font preuve les salariés issus de ces métiers qui sortent dorénavant du silence.

 

Ainsi, nous avions souvent la fâcheuse manie de caricaturer le pourtant très complexe métier qu'est celui d'enseignant en stigmatisant le fait que ce métier fait bénéficier à ces maîtres, maîtresses et autres professeurs le privilège de disposer d'environ seize semaines de congés annuels

( contre cinq pour bon nombre de professions salariales ), mais a-t'on creusé plus encore ?

 

En premier lieu, il faut savoir qu'en toute logique, être enseignant ( ou professeur des écoles ) ne consiste pas uniquement à faire acte de présence devant les élèves durant les heures des dits cours, regagnant paisiblement leurs pénates une fois la cloche retentit.

 

 

Que nenni ! Quand un cours s'achève, il faut aussitôt ( dans un ordre aléatoire ) :

- préparer le cours suivant

- corriger les copies des contrôles

- organiser des rencontres avec les parents ou / et enseignants

- assister à des réunions ou des formations

- s'informer continuellement sur les nouvelles méthodes d'apprentissage afin de demeurer à la page car le système scolaire est en permanente évolution !

 

La preuve : qui aurait penser qu'un jour une plate-forme informatique viendrait remplacer le bon vieux carnet de liaison tant redouté par les cancres et autres adeptes de l'école buissonnière ou encore qu'un footballeur que l'on ne nommera point bousculerait à tout jamais l'une des règles primordiales de notre orthographe ?

 

Mais en complément de cet emploi du temps qui dépasse très largement les trente-cinq heures hebdomadaires qui demeurent une référence en France, et justifiant à lui seul le nombre de congés annuels, il ne faut pas omettre que le corps enseignant n'est pas uniquement un orateur transmettant des connaissances dans son domaine de prédilection, il se doit aussi d'être, à tour de rôle :

 

- éducateur ( pour aider les élèves en difficultés, qu'elles soient scolaires ou fonctionnelles )

- policier ( lorsque ces chers chérubins sont trop dissipés )

- acteurs ( lorsqu'il faut faire vivre des cours d'Histoire redondants )

- mais surtout celui de.... parents ( il leur incombe bien souvent d'apprendre aux enfants des règles qui sortent très largement du cadre de leurs attributions, à savoir la propreté, la politesse, le savoir-vivre, le partage, etc )

 

Mais lors du confinement, les parents ont dû réviser leur jugement et rendre à César ce qui est à César car ce sont eux qui ont eu la lourde tâche de devoir assumer leurs enfants à longueur de journée, et surtout ont dû réaliser que tenir un enfant ( on a bien dit un enfant, pas une vingtaine ! ) en place pour qu'il se concentre et apprenne ses leçons ou fasse ses exercices, ça s'apparente généralement à un véritable parcours du combattant !

 

Mais lorsqu'en complément, une fois les devoirs achevés, il faut garder ces mêmes têtes blondes toute la journée et trouver de quoi les occuper sans pouvoir sortir ( d'autant plus si on vit dans un appartement de 50 m2 ), au secours !

Conclusion de ce devoir de philo improvisé : assurément, les seize semaines de vacances de ces héros sont plus que méritées.

 

Mais ce métier n'est pas le seul à avoir pu redorer son blason à l'occasion de ce terrible confinement. On citera entres autres :

 - les aide-soignants, infirmiers et tout personnel hospitalier qui se sont vus portés aux nues même si pour eux l'essentiel n'est pas d'être félicités ou acclamés pour leur bravoure ( on n'évoquera pas les applaudissements aux fenêtres ), mais bien d'être reconnus pour leur courage et qu'ils obtiennent enfin les moyens nécessaires qui leur font tant défaut.

- Les caissières ( et caissiers, pas de discrimination négative SVP ) des supermarchés qui auront été salués durant cette crise sanitaire pour leur ténacité face à des hordes de clients parfois récalcitrants lorsque les pénuries ( hypothétiques puisque provoquées par leurs semblables ) faisaient rage, et ce dans des conditions toujours plus difficiles.

- Les métiers de la bouche, car la nourriture fut indéniablement l'une de nos principales préoccupations quotidiennes durant cette période apocalyptique.

- Les métiers de la restauration, de spectacles et plus généralement de loisir, autant de métiers qui furent les grands oubliés car notifiés comme étant non essentiels. Pourtant ils favorisent les échanges humains, le développement créatif et par extension le plaisir d'être ensemble donc il possède un caractère essentiel qu'ils nous tardent toutes et tous de retrouver !

S E U L   C O N T R E   T O U S  ?


(c) instinct-voyageur.fr/confinement-les-meilleures-blagues-humour
(c) instinct-voyageur.fr/confinement-les-meilleures-blagues-humour

L'un des risques majeurs lié au confinement est de devenir un ''solitaire compulsif''. 

 

Concrètement, depuis des mois, la situation sanitaire nous contraint et nous habitue à ne fréquenter qu'un minimum de personnes ( si possibles toutes familières ), à éviter tout échange rapproché avec des étrangers ( je n'ose même pas imaginer comment peuvent se dérouler les rencontres amoureuses ou les speed-dating ), on nous prive de nombreux lieux vecteurs d'échanges humains les plus aisés ( bars, boîtes de nuit et restaurants pour ne citer qu'eux ), on nous dirige lentement mais sûrement vers le très en vogue télétravail même si celui-ci connaît fort heureusement ses limites car pour l'heure nulle possibilité pour une boulangère de pétrir son pain depuis son domicile ou pour un artisan-couvreur de poser des ardoises sur un toit depuis son salon ), on nous impose des horaires de sortie ( pas toujours très cohérentes d'ailleurs comme la mise en place récente du couvre-feu à 20 heures alors même que les possibilités de sorties sont restreintes et que l'on est en hiver ), toutes ces restrictions, que l'on juge nécessaires ou non c'est un autre débat, peut pousser l'Homme à entrer dans une phase d'individualisme très marquée, d'autant plus si celui-ci ( ou celle-ci car il peut s'agir d'une femme évidemment ! ) vit seul et se retrouve donc par extension à n'avoir pour seul locuteur lui-même ( ainsi nous ne pourrons plus juger nos pairs ayant la coutume de soliloquer à tout va ! ), perdra l'habitude d'être accompagné par autrui et pire que tout, ne verra celui-ci autrement que comme une menace ou comme un être dénué de bon sens au travers des inepties qu'il aura vu sur les réseaux sociaux, au point d'en devenir nihiliste.

 

N'omettons pas que si actuellement, « nous sommes en guerre « , c'est bel et bien contre un ennemi invisible et nos contre nos compatriotes ainsi l'être humain doit plus que jamais s'avérer notre principal allié. Bousculons les mentalités et rectifions le vieil adage qui dit

«  l'Homme est un Loup pour l'Homme «

et métamorphosons-le en

«  Le meilleur moyen de croire en l'Humanité est de demeurer Humain ! « 

 

 

Et vous, quels changements avez-vous constaté ces derniers mois ?

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